Charles R. Hughes, Jr |
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Company
"E", 379th Infantry Regiment |
La 95th Infantry Division a obtenu le surnom
« Les Hommes de Fer de Metz » ("The Iron
Men of Metz") par des officiers Allemands à Metz, en
France. Le Fer (Iron) était un symbole fort pour les
militaires Allemands comme démontré dans la Croix de
Fer, la plus haute distinction militaire Allemande. Les
habitants de Metz honorent les 95th Infantry Division
ainsi que ses libérateurs car notre division eu de
lourdes pertes dans cette région !
La ville était entourée par une série de sept
forts bien construits : le plus grand fort était le
Fort Jeanne D'Arc et notre régiment, le 379th Infantry
Regiment eu d’énormes pertes. La ville était reliée
à ces forts par des réseaux ferroviaires souterrains et
les fortifications résistaient très bien à nos
attaques. La ville de Metz n’avait pas été capturée
par la force depuis plus de 2000 ans (quoique ce secteur,
connu sous le nom d'Alsace Lorraine, a été disputé par
le Français et les Allemands pendant beaucoup d'années).
C'était à cet endroit que la Première Guerre Mondiale
prit fin en Novembre 1918, et c’était aussi dans cette
zone que la 95th Infantry Division passa le Jour de l’Armistice
en Novembre 1944 dans l’espoir qu’un autre Armistice
puisse être proclamé avant notre première importante
bataille. Les forts entourant Metz avaient été
construits par les Allemands peu avant la Première Guerre
Mondiale. Ils étaient construits avec du béton armé et
pouvaient ainsi résister aussi bien aux bombardements aériens
qu’aux tirs directs de l’artillerie. Ils étaient tous
bien protéger pour fournir un feu dévastateur composé
d’armes automatiques et de pièces d’artillerie. Après
toutes ces années, les
arbres, les buissons etc. ont grandi et les forts
ressemblent plus actuellement à des collines ordinaires
qu’à de puissantes fortifications.
Ce
fut à Metz que l’avance du General George S. Patton fut
soudainement stoppée par une demande du General Field
Marshall britannique Montgomery qui était jaloux du succès
de Patton et qui l’embarrassait. Tous les
approvisionnements ont été immédiatement refusés à
Patton, à la demande de Montgomery, alors que l’ennemi
était en pleine déroute, et grâce à Montgomery, les
Allemands ont eu le temps de renforcer la zone de Metz et
étaient donc bien préparés lorsque la 95th Infantry
Division reçu l’ordre de sécuriser cette zone. En
raison de la jalousie de Montgomery, beaucoup de vies américaines
furent perdues car le Gen. Patton aurait continué à
attaquer l’ennemi et cette zone ne serait jamais devenu
un immense point de défense
pour les Allemands. Après avoir été sévèrement
blessé vers la fin de la Guerre en Allemagne, j’ai été
rapatrié par avion aux Etats-Unis et je fus hospitalisé
à Fort Dix, dans le New Jersey dans l’Hôpital
Militaire Tilton pour une durée d’un an et demi. Un
jour, j’ai trouvé une pièce dans l’hôpital où les
patients pouvaient inscrire leur nom et leur numéro de
chambre. J’ai trouvé le nom du Sgt. Paris de la "Easy"
Company, 379th Inf., 95th Inf. Div. et je ne pouvais
croire qu’il était toujours vivant car il avait été
reporté comme tué à Metz. Lui, le Lt. Crabbe et moi I
faisions parti des premières patrouilles de notre
compagnie avant l’assaut sur Metz. J’ai trouvé sa
chambre d’hôpital et découvert qu’il était toujours
vivant, mais souffrant d’un manque énorme (des peaux de
pommes de terre lui étaient données comme repas pendant
qu’il était prisonnier de guerre. Il avait été capturé
par une unité SS au Fort Jeanne d’Arc et avait été
forcé de les servir en leur transportant de l’eau et
des approvisionnements, et aussi en pédalant sur un générateur
qui distribuait de l’électricité dans le fort. Il a
pu, tout en étant surveillé, visiter le fort et a pu
voir nos positions à partir des différents points
d’observation et de tir. Il était donc étonné de nous
voir toujours vivants. Le fort avait été creusé très
profond sous terre et il y avait des quartiers pour les
officier Allemands, dont beaucoup avaient leurs femmes ou
leurs petites amies avec eux. Tous les soldats Allemands
avaient accès à un théâtre ou des films et d’autres
divertissements étaient fournis. Ils mangeaient très
bien et vivaient dans de très confortables pièces.
Environ 25 d’entre nous passa le fort et traversa un
champ de mines qui n’explosa pas et nous avons ensuite
creusé sur une petite colline donnant sur un village en
dessous de nous. Nous étions complètement isolés et
coupés du reste de notre Division. Nous avions très peu
d’armes et de munitions ainsi que plusieurs blessés –
pas d’eau et de nourriture exceptée le peu contenu dans
nos gourdes. En tant qu’éclaireur, j’étais assigné
à vérifier toute la zone afin de désigner à un
observateur de l’artillerie où les tirs devaient être
concentrés afin de nous protéger contre toute
contre-attaque. J’ai donc erré sur une certaine
distance sur la colline dans un secteur boisé et entendu
un groupe de soldats Allemands, menés par un officier SS,
qui étaient en train de faire le tour du secteur également.
Heureusement pour moi, je les ai vus avant qu’ils me
voient et je me suis mis à courir en direction d’où
mon petit groupe s’était positionné. Ils ont tous
ouvert le feu sur moi – y compris l’officier SS avec
sa Mitraillette “Schmeizer” (MP 40) – mais je
remercie Dieu, j’ai pu y échapper et mes amis ont
ouvert le feu sur eux. C’était une bénédiction que je
ne me rendais pas compte alors et qui fut reproduite
beaucoup de fois pendant les combats jusqu’à ce qu’un
terrible jour, je sois blessé. Contre toute chance,
j’ai été protégé tant de fois. J’étais
constamment exposé à des tirs ennemis puissants en tant
que 1er éclaireur au niveau des carrefours, lors des
combats de rues et le soir ou quelque fois lors des
patrouilles tôt le matin. Nous sommes restés sur cette
colline plus d’une semaine et heureusement,
l’observateur de l’artillerie nous localisa et nous
protégea grâce aux tirs d’artillerie.
Nous avions très peu de munitions, pas de nourriture et
seulement quelques litres d’eau, pas de couvertures et
plusieurs blessés. Lorsque vous ne buvez plus d’eau
pendant trois jours, vous commencez à avoir de sérieux
de problèmes de santé. Vous êtes déshydratés et
commencez à avoir des hallucinations – C’est ce qui
se passa pour certains. Un autre éclaireur et moi avons
alors décidé de pénétrer à l’intérieur du village
Allemand que nous dominions du haut de notre colline afin
de trouver de l’eau. Nous avons recueilli plusieurs
gourdes et le soir du 3e jour sur la colline,
nous sommes descendus avec beaucoup dans le village.
Heureusement, il n’y avait pas de pleine lune cette nuit
et les lampadaires fournissaient assez de lumière pour
distinguer les postes de garde ennemis. Nous avons trouvé
une vieille pompe à eau qui était rouillée et qui nécessitait
de l’amorcer mais nous avons pu remplir avec assez
d’eau toutes nos gourdes. Nous marchions droit et
restions calmes lorsque nous pompions l’eau car les
Allemands supposaient que nous étions leurs camarades.
Nous sommes retournés sur la colline où se trouvaient
nos hommes et leur avons distribué à chacun de l’eau.
Après
le cinquième jour, un de nos « Piper Cub »
(avion d’observation pour l’artillerie surnommé
“grasshoppers” (sauterelle)) vola au-dessus de notre
colline et largua des couvertures, de la morphine et des
soins médicaux pour les blessés. Le jour suivant, ils
larguèrent des rations D (Barres de chocolat concentré)
comment nourriture et le lendemain, ils larguèrent des
boites de munitions, dont une roula en bas de la colline
et me frappa dans le milieu du dos (et qui au cours des
années m'a donné beaucoup de douleurs et de malaises).
Le jour suivant, notre régiment attaqua et déborda sur
la colline pour finalement nous relever de notre position
isolée et nous protéger de toute contre-attaque ennemie.
Plusieurs caisses d’approvisionnement ont roulé vers le
bas de la colline en zone ennemie mais l’autre éclaireur,
un grand gars nommé Billy du Tennessee, alla les
rechercher. Il ressemblait beaucoup au Sgt. York de la
Première Guerre Mondiale et était brave lors des combats
de rues, il était un bon compagnon de patrouille. Il était
mon héros ! Voilà, c’est donc la partie de mon expérience
à Metz.
Je riens à
remercier Charles R. Hughes pour son magnifique témoignage
sa photographie.
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