Seymour L. Schnuer |
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Company
"L", 377th Infantry Regiment |
Le 5 Juillet 1943, Seymour Schnuer s'engage dans l'US Army.
Il est tout d'abord envoyé dans les « tanks
destroyers » puis participe à l'ASTP Program.
Lorsque celui-ci est suspendu, il est assigné à un char
léger d'un escadron de reconnaissance de la cavalerie.
En raison de sa grande taille (plus d'1 m90), il
lui est très difficile de s’asseoir convenablement à
l’intérieur du char léger auquel il est assigné. Après
deux semaines d’entraînements, le capitaine aligne par
ordre de taille tous ses hommes et désigne les 4 plus
grands qui sont aussitôt transférés dans la
Military Police à Fort Sam Houston à San Antonio.
Seymour Schnuer y fait partie.
Très vite, il devient Sergeant et s’occupe du
trafic et de la sécurité du camp. Il a à sa disposition
une jeep et un chauffeur. Un jour, une voiture portant un
drapeau de général à une étoile se gare sur une zone
portant la mention « interdiction de stationner à
n’importe quel moment ». Il questionne le caporal
qui est le conducteur du véhicule. Celui-ci
affirme que son général se trouve dans le foyer
et qu’il doit l’attendre ici, l’affaire de quelques
minutes .. Schnuer accepte donc pour une courte durée. 30
minutes plus tard, il refait un passage où il retrouve la
voiture toujours garée au même endroit. Il conseille
alors au soldat de garer son véhicule sur une zone
autorisée, mais il affirme qu’il doit obéir aux ordre
de son général. Après avoir refait un second puis
troisième tour de 30 minutes, la voiture n’a toujours
pas bougé de place. Seymour Schnuer se décide alors de
dresser un procès verbal. A peine une demi-heure plus
tard, il est convoqué au QG où le capitaine, le
lieutenant et un major l’attendent. Le capitaine lui
montre la partie du PV qu’il avait rédigé et
demanda la seconde moitié du document pour le détruire…
Il expliqua que ce général en question venait de revenir
d’Afrique du Nord et n’était pas dans l’obligation
de respecter les zone de non-stationnement. Schnuer ne
s’empêcha pas de dire qu’il n’était pas marqué
« Stationnement gênant sauf pour généraux »
et qu’il devait faire son devoir correctement que ce
soit pour un général ou un simple soldat.
Le lendemain, ses excuses sont refusées, il est dégradé
et redevient simple soldat. Il demande alors au capitaine
de quitter la Military Police pour une autre branche de
services. Il est alors désigné comme volontaire pour
l’infanterie.
Après de nombreux camps d’entraînements, il part pour
l’Angleterre où il y séjourne quelques temps en
attendant son débarquement en France.
Finalement, le jour arrive et ils embarquent à
bord du Leopoldville, navire dont l’équipage était
belge, les officiers britanniques et les mécaniciens des
noirs du congo.
Après plusieurs journées d’attente, il se déplace
jusqu’à Le Mans. De là, ils sont chargés dans des
wagons français appelés « 40 hommes ou 8 chevaux »
et traversent la France.
Ils font un arrêt à Chartres où Seymour Schnuer
et 3 de ses amis posent devant une statue.
(Photo ci-contre).
Ils
montent ensuite à bord de camions pour passer par Orléans
où ils sont accueillis par la population qui leur offre
du vin et des fleurs. Ils continuèrent la route pour
s’approcher de l’Est de la France où ils reçoivent
leurs affectations. Schnuer est incorporé dans la 95th
Infantry Division. Le 11 Novembre 1944, il est à
Conflans-Jarny où une cérémonie a lieu avec des vétérans
français de la Première Guerre Mondiale. Il arrive
ensuite sur Nancy puis contourne Metz pour arrivez à
Maizières-lès-Metz.
Le 16 Novembre, son unité s’approche de Metz en
longeant la Moselle.
A environ 10 km de l’entrée de la ville (secteur
La Maxe - Woippy), des chars allemands postés sur
l’autre rive ouvrent le feu, blessant plusieurs GI’s.
Parmi eux, un camarade de Seymour Schnuer d’origine
Hispanique est touché au bras. Schnuer lui assure les
premiers soins et
fait en sorte d’attirer l’attention des médecins en
plantant son fusil dans le sol, un mouchoir accroché à
la crosse.
Il tente de rattraper le reste de son unité mais
des allemands sur la rive opposée ouvrent à leur tour le
feu. Un obus de 88mm explosa tout près de lui.
Lorsqu’il revient à lui, il remarque qu’il est blessé
au bras et que deux de ses camarades se trouvent avec lui.
L’un est blessé, l’autre mort. Ils réalisent les
premiers soins et attendant les secours pendant plus
d’une heure avant de se décider de se déplacer
jusqu’à une ferme non loin de là. Ils
retrouvent alors quelques membres de leur unité et
finissent par être évacués sur Verdun dans une école
devenue hôpital de campagne.
Un ami de son équipe, blessé légèrement, fait le
tour des chambres pour voir si des amis y sont présent.
Il y trouve Schnuer et lui annonce qu’au moment où
il fut touché, plus que 3 des 11 hommes de son équipe
étaient encore aptes au combat. Le lendemain,
Schnuer reçoit la Purple Hearth et la Bronze Star,
probablement pour son action avec le soldat
Hispanique.
Il est évacué par
avion jusqu’en Angleterre . Après de nombreuses
opérations, son bras est sauvé mais il a perdu de
sa dextérité. Un jour, il apprend qu’il a 5
minutes pour se préparer : un avion en
partance pour les Etats-Unis l’attend. Il arrive
dans un hôpital à Atlantic City.
Après plusieurs opérations,
il est démobilisé au printemps 1946.
Après la guerre, il réintègre la Rensselaer
Polytechnic Institute où il obtient un diplôme
d’ingénieur. Il est alors embauché par la
General Electric Company et parcourt le Monde entier
pour vendre des centrales électriques.
Aujourd’hui,
Seymour Schnuer habite près de Boston, une maison
paisible près d’un lac…
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Ci-dessus
: Bronze Star décernée à
Seymour Schnuer pour son action le 16
Novembre 1944. |
Don
de Seymour L. Schnuer |
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Ci-dessus
: Vareuse de sortie en laine ayant appartenue
à Seymour L. Schnuer. Don
de Seymour
L. Schnuer |
Je
tiens à remercier Seymour L. Schnuer pour l'utilisation
de ses photographies et documents.
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